Formations
La Parolière propose régulièrement des formations à destination de toute personne débutante ou confirmée intéressée par le conte.
igier.patricia@orange.fr
Inscrivez-vous dès à présent aux prochaines formations à l’art de conter :
– En Novembre 2024 : « La métamorphose dans les contes et les mythes »
– En Janvier 2025 : « Conte et théâtre de papier : poser la voix et poser une image en contant »
– En Mars 2025 : « Conter à plusieurs »
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Déroulement « type » d’une journée de formation
8h45 : Accueil convivial des participants
9h15 : Présentation de la formation – Expression des attentes
9h30 : Ateliers : le déplacement dans l’espace, le regard envers l’autre, les émotions, l’improvisation d’histoire, la voix, le corps, la création d’image, la gestuelle, le passage d’un personnage à un autre, l’installation du conteur, la présence sur scène, etc…
12h00 : Repas pris en commun sur place avec contribution de chacun.
13h30 : Racontées individuelles ou en petit groupe (conte court, ou portion d’un conte) . Échanges avec le conteur-formateur
16h45 : Bilan de la journée : échanges, mise en commun des réflexions et remarques
17h30 : Fin de la journée.
Quelques photos de la journée de formation du 14 octobre 2023 :
Quelques photos de la journée de formation du 23 avril 2022 :
Mathilde en pleine improvisation
Chaque participante prépare en quelques minutes le conte qu’elle a choisi avant de le dire aux autres
Claudine, Blandine et Martine sont très concentrées !
Explications de Pascal puis débrief avec Mathilde. Tout le monde en profite !
Pourquoi se former avec Pascal Thétard ? Il nous l’explique….
Nous réduisons souvent le conte populaire à de petites histoires anodines pour endormir les enfants.
Je crois que c’est parce qu’on en a peur et à juste titre! Qu’on l’appelle conte populaire, ou traditionnel, ou conte merveilleux, quand il est raconté avec cœur et vérité, il devient subversif.
Le conte remet en cause tout ce qui est établi, il invite à agir, à prendre en main, à ne pas se laisser berner par les discours moralistes, ou fatalistes ou financiers.
Le conte ne connait pas les frontières, les mêmes trames ou squelettes d’histoires se retrouvent dans le monde entier. Les langues, les cultures donnent à toutes ces histoires des visages différents mais le cœur bat et l’air est toujours respiré de la même façon.
Il n’y a pas de baguette magique dans le conte merveilleux. Le merveilleux ne s’opère que si tout est en accord avec l’ordre cosmique, que si le cœur est en accord avec son environnement, avec la nature, les vents les pluies et les étoiles.
Je ne connais pas de conte réactionnaire ou s’il est entendu comme tel c’est qu’il est mal servi. Le conte invite toujours à aller de l’avant, mais jamais dans l’égoïsme.
Chacun de nous peut être en fonction des âges de sa vie Prince ou Princesse, Roi ou Reine et enfin tous nous serons sorcière ou sorcier (celle ou celui que les initiations puis les vicissitudes de la vie a amené au savoir). Pas besoin de posséder, pas besoin de commander, et s’il s’agit de guerroyer, c’est avec soi-même pour atteindre ces états d’être.
Le conte populaire fait peur parce qu’il nous met face à nous-mêmes.
C’est en prenant le risque de sa propre parole que l’on découvre un conte, pas en recrachant texto ce que l’on a entendu ou lu.
Lors des ateliers et des stages, j’invite chacun à trouver sa voix et sa voie dans les contes.
Je pense que chacun de nous a un registre d’histoires qui lui convient, encore faut-il le découvrir. Nous nous y attelons. Une fois cette voie empruntée et après quelques histoires bien digérées, rien n’empêche d’aller tester d’autres chemins.
Pour conter il est également nécessaire de savoir poser sa voix, donc de la trouver. Très souvent mis en situation de raconter un registre imaginaire, nous perdons notre voix pour en prendre une formalisée et scolaire. C’est tout un travail que de s’en rendre compte et d’y remédier !
Trouver sa voix c’est assumer d’être, avoir plaisir à être, être là pleinement présent dans son histoire et à tout instant. C’est avoir la modestie d’être au service de l’imaginaire, de lui ouvrir la porte et le laisser prendre toute son ampleur.
Trouver sa voix peut faire peur car c’est être enfin libre de dire sans se regarder, sans s’écouter, sans s’autocensurer.
Nous nous « entraînons » à être là dans l’atelier ou devant des auditeurs pour raconter une histoire qui apparemment ne veut rien dire, n’a pas d’utilité immédiate, bref ne sert pas à grand-chose et pourtant c’est en étant dans sa voix et dans un état d’abandon du quotidien que l’histoire révèle toute sa vérité intemporelle et qu’elle parle et soigne au plus profond de chacun d’entre nous.
Chacun est invité à découvrir le conteur caché en lui et à le laisser s’exprimer en pleine lumière. Il y a autant de conteurs différents que d’individus dans l’atelier. Il n’y a pas de formatage ni de règles préconçues.
Les ateliers sont un lieu de paroles de vies car les contes sont les métaphores des vies. Grace aux contes, sans se dévoiler, on parle de qui nous sommes face aux différents âges de la vie, face à la naissance, la maternité, la paternité et la mort. On peut raconter une même histoire pendant des années. Si elle n’est pas récitée, elle prend des couleurs différentes avec l’âge, les points forts se déplacent, ce ne sont pas tout à fait les mêmes pensées qui sont partagées.
L’atelier et les stages sont des moments privilégiés où l’imaginaire nourrit la parole, la rénove, la rajeunie. Ce sont de riches occasions de rompre avec le train train, de prendre de la distance avec le quotidien pour y revenir avec fraîcheur et entrain.
Enfin et surtout dans ces ateliers nous renouons avec le plaisir de la concentration et de l’écoute respectueuse. Il n’y a jamais de jugement, mais partage de points de vue.